WAR OF KINGS
Le Marvel Universe #18 lance le coup d'envoi de la nouvelle grande saga cosmique de la Maison des Idées : War of Kings.
La revue s'ouvre sur le one-shot Secret Invasion : War of Kings. Après que le véritable Blackagar Boltagon (Flèche Noire) soit revenu sur le trône, les Inhumains sont déterminés à riposter durement aux actes hostiles des skrulls. Pour cela, Black Bolt a décidé de "donner de la voix" et d'utiliser les armes inventées par Maximus.
Ce premier prologue est scénarisé par Andy Lanning et Dan Abnett (Nova, Guardians of the Galaxy, Massacre à la Tronçonneuse). On assiste à la froide colère de Black Bolt, menant derrière lui des inhumains qui ont décidé d'en finir avec leur destin d'exilés perpétuels et de victimes. Les habitants d'Attilan ne s'arrêtent d'ailleurs pas aux seules forces skrulls et, déjà, soumettent leurs propres créateurs krees. Dessins de Paul Pelletier et Bong Dazo pour un épisode de 38 planches vraiment agréable à lire. L'on peut cependant regretter que les inhumains ne soient pas un peu mieux présentés - dans l'histoire en elle-même ou par Panini en annexe - afin que d'éventuels nouveaux lecteurs puissent s'y retrouver.
La deuxième partie est consacrée à la mini-série X-Men : Kingbreaker. Le scénario est signé Christopher Yost, la partie graphique a été confiée à Dustin Weaver.
On laisse les inhumains pour retrouver Vulcan à la tête de l'empire Shi'ar. Il est d'ailleurs toujours aussi remonté. Non content de torturer l'un de ses frangins (Havok) qu'il retient captif, le souverain a décidé de se lancer dans une politique d'expansion territoriale assez radicale. Et lorsque des émissaires du Conseil Galactique viennent lui demander quelques éclaircissements sur ses intentions, il les crame jusqu'à l'os. Ce qui n'est certes pas très diplomate comme attitude, mais au moins ça a le mérite d'être clair.
Comme cela était prévisible, Vulcan se révèle un empereur quasi suicidaire et fort peu préoccupé par le destin de son peuple. Il va même aller jusqu'à monter une nouvelle garde impériale composée de criminels (du genre coriace hein, pas le type qui a braqué un Lidl, plutôt le style à bouffer la caissière et les clients).
A part Havok, déjà cité, Rachel Grey, Korvus (le porteur de la Lame du Phénix, cf notamment X-Men #128) ou encore Polaris sont de la partie. Tout cela est plutôt sympa même si les Starjammers ne sont pas l'équipe cosmique la plus charismatique du moment (ça manque de ratons laveurs et d'arbres non ?).
Les choses sérieuses commencent dans le Marvel Universe #20 avec la suite de l'évènement War of Kings et le début de la série éponyme.
Après différents prologues, notamment Secret Invasion : War of Kings (cf Marvel Universe #18), tous les titres cosmiques, dont Nova ou Guardians of the Galaxy, sont maintenant touchés par la nouvelle confrontation massive bouleversant les profondeurs du marvelverse.
La revue du mois débute par War of Kings #1 et #2, avec Dan Abnett et Andy Lanning au scénario et Paul Pelletier au dessin.
Le mariage entre Crystal et Ronan a enfin lieu sur Hala. Cette union doit symboliser le rapprochement entre les Inhumains et les Krees, dorénavant dirigés par Blackagar Boltagon. Une telle alliance n'est pas du goût de Vulcan, le troisième frère Summers aujourd'hui empereur des Shi'ars. Le despote décide de passer à l'action en envoyant sa garde impériale mener une offensive sur Hala, mettant fin à la cérémonie par la même occasion. D'autres planètes krees sont attaquées simultanément, faisant d'innombrables victimes parmi les combattants et les civils.
La guerre opposant Vulcan et Black Bolt commence fort, avec les Starjammers en guests, un nouveau type de sentinelles (les sentinelles chorales) et l'affirmation de Crystal dans un rôle de "princesse du peuple". Tout cela est très habilement mené pour le moment et l'on suit l'intrigue sans problème malgré le grand nombre de protagonistes.
On continue ensuite avec un épisode des Guardians of the Galaxy. Star-Lord, Rocket Raccoon, Vance Astro et toute la petite bande, aidée par Adam Warlock, décident d'envoyer des délégations pour tenter de convaincre Black Bolt et Vulcan de faire machine arrière et de déposer les armes. En effet, la structure même de l'univers, qui a déjà souffert lors de la vague d'Annihilation, pourrait s'effondrer si un nouveau conflit d'une telle envergure avait lieu.
Même tandem au scénario avec cette fois Brad Walker aux crayons. Comme toujours un résultat fort bon, avec de l'humour et des scènes d'action qui en mettent plein les yeux.
On poursuit avec cette fois deux épisodes de l'on-going Nova. Les scénaristes ne changent pas, la partie graphique est assurée par Andrea DiVito.
La situation étant un peu compliquée, un petit rappel s'impose. Worldmind a décidé de remettre sur pied le Nova Corps, en employant pour cela des moyens moralement discutables. Richard Rider s'oppose alors à Worldmind qui, en représailles, lui ôte la Nova Force. Heureusement, le terrien se fait refiler les bandes quantiques de Quasar par Wendell Vaughn. Là, y'a pas à dire, y'a le beau geste. Richard pourra même être soulagé, puisqu'il existe un vieil adage cosmique prétendant que si un super-héros n'as pas ses bandes quantiques à 30 ans, il a raté sa vie. Bref, voilà notre Nova "quasarisé" prêt à affronter Ego, la planète vivante, siège de Worldmind.Encore du très très bon, avec d'excellentes scènes montrant notamment les nouvelles recrues sur le terrain et la disproportion qui existe entre elles et les membres de la garde impériale shi'ar.
Enfin, on termine avec War of Kings : Warriors #1, un one-shot centré sur les origines de Gladiator, leader et membre surpuissant de la garde évoquée ci-dessus. C'est cette fois Christos Gage qui se charge du scénario alors que les dessins sont l'oeuvre de Mahmud Asrar et Carlos Magno.
L'équipe créative change mais la qualité reste. Cet épisode donne une réelle profondeur à Kallark et permet de découvrir les motivations et une partie de l'histoire de son peuple. L'on est surtout amené à comprendre pourquoi Gladiator défend aussi aveuglément son Majestor, car s'il n'apprécie pas particulièrement l'homme, il respecte le titre et le serment - tragique - qui y est lié.
Une saga prenante, bien écrite, joliment illustrée et mettant en scène de nombreux peuples et personnages.