Et voici Toxin, 100e symbiote et fils du légendaire Carnage :
Profitons de cette période d'accalmie avant l'arrivée en kiosque des premiers comics d'avril pour faire un petit retour sur le dernier né en date de la famille des symbiotes : Toxin.
On entend parler de Toxin et de son hôte, Patrick Mulligan, pour la première fois dans le Spider-Man Hors Série #18 consacré à la saga "A child is born". A l'époque, l'histoire est dessinée par un jeune artiste quasiment inconnu du nom de Clayton Crain (qui oeuvre depuis, entre autres, sur Ghost Rider) et elle nous conte l'affrontement entre Venom et Carnage qui se disputent leur nouvelle progéniture (vous verrez, le système de reproduction est beaucoup moins fun chez les symbiotes que celui des humains).
Mais c'est surtout "The devil you know", paru dans le tome 6 des 100% Marvel consacrés à Spider-Man, qui va installer le personnage avec Peter Milligan au scénario et Darick Robertson au crayon.
On le sait, les symbiotes ont tendance à se comporter violemment, pourtant, leur attitude dépend en grande partie de la personnalité de leurs hôtes. Venom a ainsi, pendant un temps, été plus un anti-héros qu'un véritable "vilain". Carnage, lui, boosté par son serial-killer d'hôte, a vite donné libre cours à une folie meurtrière assez épouvantable. Pour Toxin, c'est très différent. Essentiellement parce que son hôte est un brave type, flic de surcroît, du nom de Patrick Mulligan.
Toxin se range donc du côté des Héros, non sans quelques conséquences malheureuses sur la vie de Mulligan. Celui-ci doit notamment abandonner sa femme et sa petite fille afin de les préserver. Mais surtout, un symbiote ne se contrôle pas comme la première Twingo venue et, plus que d'une symbiose harmonieuse et pacifique, il s'agit, entre le parasite extraterrestre et l'humain, d'une cohabitation agitée, faite de compromis et d'âpres négociations. Les deux êtres sont liés, ils ont besoin l'un de l'autre, mais sont loin d'être les meilleurs amis du monde. Et si Toxin aide Mulligan lorsqu'il s'agit de mettre une raclée à un Razorfist, il exige en retour des plages horaires où il sera "seul aux commandes" et pourra agir à sa guise.
Si être un super-héros n'est pas toujours facile, rarement surhumain aura eu à endurer plus que Patrick Mulligan. Outre les sacrifices personnels qu'il a su s'imposer, la présence en lui d'une entité particulièrement envahissante le plonge presque aux limites de la folie. Cela en fait un personnage complexe et attachant, non dénué d'ailleurs d'un humour noir propre à la confrontation entre ces deux personnalités opposées. Si aucun projet le concernant n'est actuellement en préparation, il nous est permis d'espérer le revoir au moins en guest dans l'une des nombreuses séries régulières Marvel. Il serait en tout cas dommage de se priver trop longtemps d'un Toxin, tant son potentiel est énorme.