Stan Lee Paradis
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 JOHN BUSCEMA

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MessageSujet: JOHN BUSCEMA   JOHN BUSCEMA EmptyLun 12 Sep - 15:01

JOHN BUSCEMA
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John Buscema vient au monde le 11 décembre 1927, dans le quartier de Brooklyn à New-York. C'est à l'âge de 12 ans qu'il lit son premier comics, " une aventure de Superman si ma mémoire est exacte " aimait-il à préciser. Pourtant, il abandonne ses lectures à l'aube des années 40 pour se consacrer à la peinture. C'est ainsi qu'il intègre la fameuse High School of Music and Art de Manhattan. En parallèle, il passe plus de 18 mois à se perfectionner grâce aux cours du Pratt Institute (www.pratt.edu). A cela s'ajoutent les heures qu'il passe dans les musées à étudier les œuvres des grands maîtres que sont Michel-Ange, De Vinci, Rubens ou Raphaël. Lorsqu'il débutera sa carrière, il puisera son inspiration dans les travaux d'illustrateurs classiques américains des années 40 et 50. Al Dorne, Norman Rockwell, Robert Fawcett et bien d'autres encore vont alors modeler le style de Buscema.

1948. John Buscema repère une annonce dans le New York Times : une société, Timely Comics, cherche de jeunes artistes pour participer à différentes publications. Sans trop savoir à quoi il s'engage, il se rend à l'adresse indiquée. C'est la première fois qu'il rencontre Stan Lee. A cette époque, Stan a la charge de nombreuses revues éditées sous le label " Timely Comics ", qui deviendra plus tard Marvel Comics. John se souvenait d'ailleurs de cette rencontre en ces termes : " Stan Lee n'a pas beaucoup changé depuis, sauf peut-être avait-il un peu plus de cheveux. Mais il était déjà très énergique et bourré d'idées. Je crois qu'il a un vrai don pour dénicher les talents. Hormis quelques comics que j'avais eu l'occasion de lire étant jeune, on ne peut pas dire que j'étais féru de la chose. En fait, les histoires ne m'intéressaient pas. Seuls les dessins représentaient pour moi un certain intérêt. Pourtant Stan a dû voir en moi quelque chose qui m'échappait puisqu'il m'a aussitôt proposé un travail. C'est ainsi que ma carrière dans le comics débuta par un mois d'avril de l'année 48. "

Sans être un fervent lecteur de comics, John Buscema admire tout de même quelques auteurs : Hal Foster et son Prince Valiant, Alex Raymond et son Flash Gordon ou le Tarzan de Burne Hogarth pour ne citer qu'eux. Ses premières planches, il les réalise donc au 14ème étage du célèbre Empire State Bulding, pour une paie avoisinant les 75$ par semaine, une sacrée somme pour l'époque ! Dés lors, il côtoie tous ceux qui sont appelés à devenir de véritables figures emblématiques du genre : Carl Burgos, Syd Shores, Danny DeCarlo, Mike Sekowsky, de quoi faire rêver (et baver) les vieux fans du monde entier. Il commence par mettre en image de sombres histoires de crimes, avant d'évoluer vers le Western. Durant plus d'un an et demi, il va ainsi illustrer de nombreuses séries. Mais au début des années 50, les comics traversent une crise sérieuse et Timely prend la décision de dissoudre son équipe pour ne plus travailler qu'avec des artistes freelance. " Je me souviens d'ailleurs d'une anecdote amusante à ce sujet. Un jour, Martin Goodman ouvre la porte d'un placard et tombe sur des centaines de pages empilées et jamais publiées. Il s'agissait de toutes les histoires que les différents éditeurs avaient refusés. Outré par cette perte de temps, de talent et d'argent, il déclara " Je ne veux plus d'équipe, plus que des freelances ! " Nous nous sommes tous retrouvés à être nos propres patrons. Au départ, c'était plutôt positif puisque cela me permettait d'aller proposer mes services à diverses maisons concurrentes. J'ai participé à tout et n'importe quoi : Science-fiction, Western, Adaptations de Films, Romance, tout sauf du Super-Héros ! Malheureusement, les lecteurs n'étant pas au rendez-vous, les petites maisons d'éditions ont dû se résoudre à fermer leurs portes, ce qui poussa bon nombre d'auteurs à s'orienter vers d'autres carrières ou du moins vers d'autres médias de communication " expliquait John. Que se soit Marvel ou DC Comics, les rares titres ne réclamaient pas de grosses structures, et souvent les équipes rédactionnelles étaient complètes. En 1958, John Buscema quitte le milieu des comics et se tourne vers la publicité.



Comme il lui faut bien travailler, John Buscema décide de tenter sa chance dans le milieu de la publicité. Il intègre une agence où il travaillera avec une pointure dans le domaine, Bob Peak : " J'ai eu l'occasion de travailler avec des gens bourrés de talent ! C'est là-bas que j'ai appris la peinture, ainsi que de très nombreuses techniques qui me faisaient défaut. J'ai contribué à des couvertures de recueils, des décors, des illustrations pour la presse, des livres d'images, toutes sortes de choses que j'aimais vraiment faire. " Heureux et épanouis certes, mais sans pour autant rouler sur l'or : " Le problème dans la publicité, c'est que vous travaillez 6 à 7 mois dans l'année, et le reste du temps, vous restez assis les fesses sur vos mains pour les tenir au chaud ! S'il est vrai que vous obtenez le salaire d'une année en 6 mois, mais c'est au prix de nombreux sacrifices. Je rentrais rarement chez moi car il fallait être toujours disponible pour le client. Mon fils est né en 1964, et je ne l'ai pas vu durant sa première année. Quand je rentrais à la maison, il dormait, et quand je partais le matin, il dormait encore. Il n'y avait guère que les week-end, mais là encore il me fallait travailler. "

Toute la famille Buscema vit alors dans la banlieue de Long Island (près de New York), et John doit faire plus de 6 heures de train tous les jours pour se rendre à son travail. Ce n'est que 6 ans plus tard qu'il se décidera à emménager plus près de la ville, et ce pour une bonne raison : " Un jour, je reçois un appel de Stan Lee qui me fait une offre merveilleuse. Ce fut pour moi un moment de vrai doute et de chagrin car j'ai dû prendre la décision d'abonner mes clients et mon équipe. Au début, j'ai donc dis à Stan que je participerais à ses comics, mais que je terminerai en parallèle mon travail en cours. Je suis donc retourné faire un peu de comics. Mais le rythme était un peu trop lourd pour un seul homme. Voyant que Marvel semblait sur la bonne voie, j'ai décidé de me consacrer à 100% aux comics. " Après un exil de plus de 8 ans, John Buscema revient à la bande dessinée. " Je garde un souvenir merveilleux de mon passage dans la publicité. Ce fut une période très enrichissante, tant sur le plan personnel que professionnel, et ce même si elle m'a coûté un peu cher ! "

En 1966. John Buscema réintègre les rangs de Timely Comics, qui depuis est devenu Marvel Comics. Plus tard, il expliquera qu'une des raisons majeures de son retour était la présence dans le staff de Jack Kirby, un auteur pour lequel il éprouvait une sincère admiration. C'est une maison d'édition prometteuse et prospère, qui ne cesse de donner vie à de nouveaux personnages tous plus flamboyants et mythiques les uns que les autres (rappelons que Spider-Man, Les 4 fantastiques, les Vengeurs, Hulk et consorts ont vu le jour durant ces années). Pour commencer, il signe un épisode Nick Fury/SHIELD publié dans la revue Strange Tales (titre qui servit d'inspiration aux éditions Lug pour leur magazine Strange paru en 1970.) Il enchaîne avec la nouvelle série Hulk, puis sur the Avengers, dont le scénariste est un certain Roy Thomas, mais nous y reviendrons.

Pour l'heure Stan Lee, épaté par le remarquable travail de Buscema sur les Vengeurs, décide de lui confier un tout nouveau titre dont il sera le scénariste : the Silver Surfer (ou le Surfeur d'argent pour les moins anglophones d'entres vous !), vendu au prix exorbitant de 25 cents, ce qui en faisait le magazine le plus cher édité par Marvel. " Travailler sur le Surfer d'Argent fut une véritable aubaine pour moi. J'avais une très grande liberté d'action, en particulier sur les premiers numéros. " Pourtant cela n'empêcha pas quelques dissensions, en particulier à propos du numéro 4. " Je me souviens d'un matin où je suis arrivé dans le bureau de Stan Lee. Il était plongé dans la lecture du Silver Surfer #4. Dés la seconde page, il se lève, déchire le magazine en hurlant. " C'est pas bon, ce n'est pas comme ça qu'il faut aborder le personnage, ça ne va pas et j'en passe ! " Je suis sorti de là complètement démoralisé, d'autant que nous avions travaillé de longues heures avec Stan avant la publication de ce numéro. Je suis allé voir John Romita pour lui demander comment il faisait pour continuer à dessiner pour les comics. Quelques 7 ou 8 ans plus tard, Stan Lee me dit un jour combien le travail que nous avions accomplis sur la première série du Silver Surfer était formidable. Je n'en revenais pas ! Depuis, je raconte souvent cette anecdote pour aider les artistes qui se font détruire par un éditeur qui s'est levé du mauvais pied et pète les plombs tout à coup. " Quoi qu'il en soit, John Buscema réalise les 17 premiers épisodes et laissera à Jack Kirby le soin de s'occuper du 18ème. " Par la suite, Stan a bien essayé de redonner vie au personnage, mais il n'arrivait pas à trouver son public. Je suppose qu'il était un peu trop visionnaire, les gens n'étaient pas encore prêt pour ce type d'histoires. "

L'arrêt du Silver Surfer permis à John Buscema de se retrouver aux commandes de deux séries majeures : les Fantastic Four et Thor (sur lesquelles travaillait Jack Kirby (1)), et dont il va s'occuper en même temps. Mais il commence à faire savoir que les super-héros l'ennuient un peu : " DC Comics voulait que je vienne travailler sur Superman que je trouvais tout aussi terne et ennuyeux que Spider-man. Et puis, je ne pouvais pas laisser tomber Marvel, qui m'avait tant offert, pour un autre studio dans lequel je me serais trouvé dans la même situation, en proie aux même questionnements. "

Il poursuit donc sa collaboration, et participe à de multiples séries : Captain Marvel, Sub-Mariner, Daredevil, the Avengers, the Fantastic Four sans oublier ce bon vieux Spidey, autant de personnages pour lesquels il n'éprouve pas une profonde sympathie.

" Je n'ai aucune attirance pour Spider-Man. Il est naïf, sans la moindre consistance et dénué d'intérêt. Pour être tout à fait honnête, c'est un peu le sentiment que j'éprouve face à la majorité des super-héros. Finalement, le seul personnage avec lequel je me sente à l'aise est Thor, et ce en raison d'Asgard. Tant que j'ai pu exploiter cet aspect du personnage, j'étais heureux. Mais le jour où ils ont décidé de le faire venir sur Terre, il a perdu toute sa saveur et son panache. " Ce discours acerbe et très critique a toujours été au cœur des différentes polémiques entourant l'artiste, et beaucoup de lecteurs ne lui pardonneront jamais les propos qu'il a pu tenir concernant les Vengeurs ou les X-Men, alors même qu'il contribua à les rendre célèbre.

A ce point de notre article, vous vous demandez probablement ce qui a pu pousser Mr Buscema à poursuivre sa carrière aux côtés de Marvel durant toutes ces années ? On peut trouver une amorce de réponse dans la relation établie par l'auteur avec Thor. Ce dieu nordique vivant au cœur de la mythique Asgard, entouré de Dieux et autres légendes étant le seul héros capable de le transporter dans des contrées lointaines et féeriques. Mais c'est en 1974 qu'il parvient enfin à prendre en main une série qui l'inspire : Conan the Barbarian.

Créé en 1932 par Robert Erwin Howard, Conan est un personnage flamboyant, majestueux, tumultueux, vaillant, combatif, volontaire, sauvage et surtout libre (oui, je m'emporte un peu mais bon, c'est Conan quand même !) En 1969, la Marvel recevait un courrier très abondant lui réclamant l'adaptation de certaines créations littéraires (Doc Savage, Tarzan, le Seigneur des Anneaux). Prenant ces demandes très au sérieux, ils décident d'acquérir les droit d'un titre de Sword & Sorcery. Pensant que les droits de Conan serait bien au-delà de leur budget, c'est sur Thongor de la Lémurie Perdue que l'éditeur jette son dévolu. Mais ce dernier était loin d'égaler la souffle épique des écrits d'Howard. Ils contactent Glenn Lord, l'agent littéraire de la propriété des écrits de Robert E. Howard, qui avait déjà tenté d'adapter, par deux fois, Conan en comics : La première pour le compte de sa propre société et illustrée par Gil Kane, la seconde en collaboration avec Warren Publishing, maison d'édition spécialisée notamment dans les histoires horrifiques en noir et blanc. Aucune n'ayant aboutie à un résultat concluant, et persuadé qu'une telle adaptation serait bénéfique au personnage comme à son créateur, Glenn Lord accepte la proposition de Marvel.

Dans un premier temps, Roy Thomas est chargé de scénariser une série ayant pour héros le fameux barbare. Pour le dessin, un nom s'impose immédiatement : John Buscema. Martin Goodman, chef de publication chez Marvel, rappela à l'ordre tout le monde au sujet des dépenses consenties sur le titre. En effet, l'utilisation d'une licence impliquait des frais supplémentaires pour les droits sur le personnage. Hors Buscema était un des artistes les plus appréciés et les plus populaires des années 70 et son salaire était bien supérieur à ce que touchait un auteur moins connu. Ne souhaitant pas baisser son salaire pour mettre en image la série, il refusa le poste, obligeant Roy Thomas à trouver un remplaçant. Gil Kane fut écarté du projet pour les mêmes raisons. Divers noms furent proposés, dont certains issus de l'école Frazetta, autre dessinateur de génie.
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MessageSujet: Re: JOHN BUSCEMA   JOHN BUSCEMA EmptyLun 12 Sep - 15:02

Finalement, le choix se porta sur Barry Windsor-Smith auquel Thomas pensait depuis longtemps. Jeune britannique qui fit ses premières armes sur diverses petites choses (dont un épisode des X-Men qu'il juge comme une erreur dans sa carrière), et nouveau venu dans le staff Marvel, son salaire était aux antipodes de celui de John Buscema, c'est à dire peu élevé. Dès les premières séances de travail, Lee, Thomas et Smith décidèrent de doter Conan de quelques attributs propres aux super-héros. En effet, et même s'il n'entre pas dans cette catégorie, il leur sembla judicieux, étant donné que Marvel publiait principalement des histoires mettant en scène des mutants et autres surhommes, que Conan possède un " costume ". Barry dessina un Conan équipé d'un médaillon coloré, un casque à cornes, des bracelets en métal et un slip en peau de bête. Conan the Barbarian #1 vit donc le jour en octobre 1970. Durant les 24 premiers numéros, Roy Thomas et Barry Windsor-Smith allaient en être les auteurs attitrés, permettant à la série de rencontrer un succès aussi immédiat qu'étonnant.

Respecté tant par les lecteurs que les gens de la profession, Smith abandonne le titre en pleine ascension. Cette réussite confortable efface les craintes budgétaires de Marvel qui rappelle aussitôt John Buscema. Conan #25 est un numéro majeur puisqu'il voit la départ de Smith et l'arrivée de Buscema, qui pour l'occasion retrouve son frère (Sal Buscema), en charge de l'encrage. A noter qu'il ne s'agit pas là de leur unique collaboration, puisqu'ils ont conjugué leurs talents à plusieurs reprises sur diverses séries. Et quand on lui demandait de quel travail il était le plus fier, il répondait invariablement la période où son frère se retrouva sur le Silver Surfer (vol 1 # 4 à 7). Mais revenons à Conan qui marque le commencement d'une épopée fantastique et grandiose, où le duo Thomas/Buscema va emporter le Cimmérien au firmament des classiques

Le Conan de Smith était félin, svelte, élancé et agile, Buscema en propose une vision peut-être plus proche de la vision originelle de son créateur. Massif, arborant des tenues en parfaites adéquation avec son statut de barbare/voleur/mercenaire, il nous plonge dans un monde plus sombre et bien plus violent. Les sorciers respirent le mal absolu, les femmes sont à la fois belles, érotiques et dangereuses, tandis que le héros gagne en charisme et en profondeur : Conan est un cimmérien et Buscema le revendique ! Tout en poursuivant sa collaboration sur diverses séries, John va rester le Cœur de la série Conan the Barbarian, dont il réalisa quasiment 1/3 des numéros, durant plus de 14 ans (l'Âme étant Roy Thomas, que beaucoup considèrent comme le successeur de Robert E. Howard, perpétuant sa mémoire au travers des innombrables scénarios qu'il rédigea.)

Par la suite, il connu une seconde période de gloire avec Savage Sword of Conan (renommé Savage Sword of Conan the Barbarian à compter du numéro 175), dont il dessina là encore près de 1/3 de la série ! Pour en terminer avec son implication dans l'univers du Barbare, il fit aussi des apparitions remarquées dans King Conan, ainsi que quelques Annuals et autres mini-séries. Enfin, il signa les deux adaptations officielles des films en BD.

Aujourd'hui, nul ne peut plus toucher à Conan sans souffrir de la comparaison avec John, et il n'y a guère que Claudio Castellini qui soit arrivé à retrouver un peu de la verve du maître (en particulier sur la mini-série Conan and the Stalker of the Woods (1997), publiée par Marvel France dans les magazines Conan 5, 6 et 7 en 98.) (2)

" Conan est un personnage passionnant. Il est, et restera toujours aux antipodes des autres créations Marvel ou DC Comics. Dessiner Conan durant tant d'années a été pour moi un réel plaisir, et j'en aurais probablement fait bien plus si mes occupations de l'époque m'en avaient laissé le temps. Ce que j'aime chez Conan ? C'est un héros qui s'inscrit dans une continuité bien plus réaliste qu'un Superman ou un Spiderman. Son monde est cruel, brutal, violent et très complexe, bien plus que celui d'un homme volant ! S'ajoute à cela que je pouvais enfin travailler en noir&blanc, qui reste ma technique favorite. Conan fut une véritable aubaine pour moi, et je suis heureux que les gens se souviennent de moi au travers de lui. "

En 1977, parallèlement à sa carrière dans les comics, John Buscema emprunte une nouvelle voie et se lance dans l'enseignement. " C'est un déroulement logique pour moi. Que vous soyez un professionnel ou un amateur, vous faites toujours des erreurs, même minimes. Si je crois qu'il est tout à fait possible pour un auteur d'apprendre seul, il arrive un moment où il devient nécessaire de suivre un enseignement plus rigoureux, qui permet de rectifier ces petites erreurs auxquelles je faisais allusion. […] A l'époque de Marvel, je recevais énormément de lettres me demandant comment il fallait s'y prendre pour intégrer l'industrie du comics. C'est à ce moment là que j'ai pris conscience qu'il n'y avait pas vraiment d'école qui offre la possibilité de travailler dans une optique aussi précise que le comic-book. C'est cette prise de conscience, doublée de mon manque d'intérêt pour les super-héros, qui me poussa à donner des cours. Etant donné mes contacts, j'ai pu demandé à Stan Lee, John Romita, Don Heck, Len Wein, Archie Goodwin ou encore Martin Severin de venir faire des conférences ou simplement témoigner de leurs propres expériences. D'ailleurs, c'est à la suite d'une de ces cessions que Stan Lee, impressionné par l'intérêt de la trentaine d'élèves pour la discipline, me proposa la rédaction de How to Draw Comics The Marvel Way qui paru en 1976. ".

Mais ce n'est pas pour autant qu'il lâche la plume, et il reste même très prolifique. En 1985, Marvel lui demande de relancer the Avengers, en perte de vitesse depuis plusieurs mois. Durant une cinquantaine de numéros (du 255 au 300), il va non seulement redresser le titre, mais aussi apporter un second souffle à une équipe qui commence à se faire vieille, et que certains voient déjà relégué à l'hospice. Résultat, c'est encore lui qu'on appelle en 1988 pour le lancement de la première série consacrée exclusivement à Wolverine, poste qu'il occupa durant une vingtaine de numéros, et qui permis de consacrer définitivement le personnage comme X-men favori des lecteurs. On le retrouve aussi sur Marvel Super-Action (1980-1981), Marvel Comics Presents (1988-1990), Mephisto (1987), Punisher War Zone (1994) et de très nombreux autres titres où il se contente souvent de réaliser quelques numéros ici et là (Captain Britain, Bizarre Adventures, Galactus the Devourer, Doom 2099, Thor), sans oublier les deux séries mettant en scène des personnages créés (ou inspirés) par Robert E Howard : Kull the Conqueror et Red Sonja.

Enfin, il lui arriva d'encrer lui-même ses dessins. Ce fut le cas sur Wolverine, Conan, the Avengers, Punisher War Zone ou encore les Fantastic Four, Strange Tales, etc.

En 1996, John Buscema profita de ses 50 ans de carrière au service du comics pour se retirer " complètement. " Il accepta cependant d'intervenir dans diverses conventions de part le monde.

En mai 2001, il est l'invité du San Diego Comic Con, durant lequel Vanguard Press dévoila le désormais mythique " The John Buscema Sketchbook ", ouvrage somptueux réunissant des œuvres inédites, tirées de la collection personnelle du Grand John.

En septembre 2001, il retrouve Stan Lee pour le compte de DC Comics (sic) avec qui il réalise le tant attendu et espéré " Just Imagine Stan Lee with John Buscema Creating Superman. " Ce sera sa dernière publication.

A l'automne 2001, les médecins diagnostiquent un cancer. Malgré l'annonce de sa maladie, John poursuit son travail au sein de DC Comics pour lesquels il dessine Batman pour l'anthologie Batman Black & White.

Par un triste matin du 10 janvier 2002, après un combat de plusieurs mois, John Buscema s'en est allé rejoindre Conan à la droite de Crom. Sad Sad Sad


Dernière édition par le Lun 12 Sep - 15:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: JOHN BUSCEMA   JOHN BUSCEMA EmptyLun 12 Sep - 15:03

Depuis les témoignages de respect et d'admiration sont nombreux, et la profession toute entière salue son talent, son savoir-faire et sa passion pour le dessin. A commencer par Stan Lee : " John Buscema était et restera un des meilleurs auteurs de comics qu'il m'ait été donné de rencontrer. Si Michel-Ange avait dessiné en utilisant des crayons, il est fort probable que son style eut été très proche de celui de John. Bien plus qu'un superbe illustrateur, c'était avant tout un formidable conteur. Il suffisait que je le lui donne l'amorce d'une histoire pour qu'il imagine immédiatement la manière dont il fallait la mettre en image. Heureusement, s'il nous a quitté, son œuvre reste comme le plus éclatant témoignage de son immense talent. Et les générations futures pourront encore longtemps vibrer en découvrant son œuvre. "

Joe Quesada, actuel chef éditorial de Marvel, se souvient lui aussi du monstre sacré qu'était John Buscema : " Etant plus jeune, j'étais particulièrement captivé par la puissance des dessins de John. Déjà, à cet age, j'étais parfaitement conscient d'avoir sous les yeux l'œuvre d'un artiste bien plus talentueux que la plupart de ses contemporains. J'ai eu la chance et l'honneur de le rencontrer il y a trois ans dans les bureaux de Marvel. Il avait une présence et un charisme étonnant, à l'image de son travail. Il nous manquera beaucoup. " Et Mike Carlin (éditeur chez DC Comics) d'ajouter : " Il nous a quitté sans savoir le privilège qu'il nous a accordé en travaillant pour DC Comics. Avoir pu voir Stan Lee et John Buscema réinventer Superman reste un moment inoubliable. Ce fut malheureusement leur ultime collaboration, mais elle reste une pièce maîtresse. "

John Buscema laisse derrière lui une œuvre majeure. Joyaux inestimables, visionnaires et flamboyants de la culture du comic-book, ses travaux ont laissé une marque indélébile. Illustrateur de génie, il reste pour beaucoup une référence absolue. Son trait plein de force, de vie et puissance est reconnaissable entre tous, et son style est une source d'inspiration pour la nouvelle génération. Et tout comme le jeune John débarqua à New York pour tenter sa chance en 1948, d'autres auteurs viendront demain et se réclameront de son école.

A la question du devenir des comics, il répondait simplement " Ils sont un formidable vecteur de divertissement, mais aussi d'enseignement, ce qui en fait un moyen de communication essentiel. Pour ma part, j'aimerai qu'ils deviennent un peu plus réalistes qu'ils ne le sont aujourd'hui. Par exemple, je suis persuadé qu'une adaptation de la vie de Vincent Van Gogh ferait un excellent comics. " Peut-être un jour aurons-nous le plaisir de lire sa vie au détour d'une production Marvel, avec Roy Thomas au scénario et Barry Windsor-Smith au dessin ! D'ici là, il vous appartient de découvrir ou de redécouvrir le talent d'un artiste incontournable
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MessageSujet: Re: JOHN BUSCEMA   JOHN BUSCEMA EmptyMar 13 Sep - 13:35

ah c'est magnifique! john buscema était vraiment un dessinateur de grand talent, il insuffla une grande émotion dans ses dessins, la saga du surfer d'argent avec ses affrontements contre méphisto c'est lui! l'apparition de vision et yellowjacket dans les pages des vengeurs, encore lui! je lui rends hommage, il marqua de son empreinte les comics marvel! Crying or Very sad
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